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Gli stagionali immigrati in Francia
19.09.2004

Francia, Libération: Abusi agricoli
Gli "stagionali" immigrati nell'agricoltura francese.

Si chiamano contratti "OMI" dal nome dell'organismo che li rilascia, l'Office des Migrations Internationales e sono i contratti stagionale dell'agricoltura applicati ai lavoratori stranieri d'Oltralpe.
Vengono soprattutto dal Marocco e percepiscono un salario lordo pari a 800 euro al mese: sei mesi di paga nel loro paese. Il fatto è che si tratta di stagionali molto "sui generis": otto mesi di lavoro all'anno e poi il ritorno in Marocco. Un viaggio che per alcuni lavoratori si ripete da più di un decennio.
Senza contare che questo genere di contratti, aumentati dell'82% negli ultimi 3 anni, danno luogo a numerosi gravissimi abusi.

Abus agricoles

Les agriculteurs utilisent de plus en plus de saisonniers étrangers. Une main-d'oeuvre docile et pratiquement sans droits, malgré l'existence de contrats spécifiques.

Par Michel HENRY
lundi 13 septembre 2004

OMI, zombie du droit. Saisonnier agricole étranger, tu es l'OMI, du nom du contrat de travail qui, délivré par l'Office des migrations internationales, t'a fait venir là. OMI, mais pas tout à fait homme. Contrat honni, féodal. L'exploitant agricole va chercher ses saisonniers au Maroc, officiellement, faute de main-d'oeuvre en France. Officieusement, parce qu'ils en font plus pour moins cher. 800 euros au bas de la fiche de paie. Une misère pour le travail fourni, l'équivalent de six mois de salaire au Maroc. Même après quinze, vingt, trente ans de travail, pas d'ancienneté et toujours la même qualification, au plus bas : «Manoeuvre, coefficient 100.» Les heures sup ? Payées moins que le Smic, de la main à la main. Pas de samedi, pas de dimanche : logé sur la propriété, l'OMI est disponible, immigré sans droit ni statut, saisonnier quasi à l'année (huit mois de travail, drôle de saison). Dans certains secteurs des Bouches-du-Rhône comme les fruits et légumes, l'agriculture ne tient que grâce à eux. C'est même devenu une habitude: en trois ans, les contrats OMI ont augmenté de 82 % en France. Près de 15 000 saisonniers OMI ont été embauchés en 2003. Certains paient même pour venir travailler. Jusqu'à 8 000 euros pour obtenir le premier contrat. Ils remboursent la somme en plusieurs années aux chefs de culture, des Marocains parfois, établis en France dans les exploitations, qui organisent leur venue.

«Délocalisation à l'envers.» «Main-d'oeuvre docile, résistante, prête à n'importe quoi, performante dans la durée, pas d'absentéisme», énonce un fonctionnaire. En plus, comme le saisonnier OMI bosse plus fort, ça permet au patron de mettre la pression sur les autres employés. «Tu galères, tu souffres, tu casses ta santé», résume Abdallah, ex-OMI. L'OMI, c'est une sorte de «délocalisation à l'envers, dit Denis Natanelic, de l'espace accueil aux étrangers à Marseille. Au lieu de mettre l'entreprise au Maroc, on fait venir le Marocain». Sans lui accorder de droits. CDD au rabais, ils n'existent que quand ils bossent. Dès que le contrat s'achève, ils n'ont plus aucun droit. Juste dix jours pour se carapater fissa au pays. Après, ils deviennent clandestins, en situation irrégulière, n'ont plus de couverture sociale ­ alors qu'ils ont cotisé pendant huit mois. Totalement dépendants de l'employeur : tant que tout va bien, la relation est souvent paternaliste, voire familiale. Quand ça va mal... «Ils ont moins de droits qu'un clandestin en France, c'est un système dégueulasse, mais pas illégal», dit Guy Marigot, de la Confédération paysanne. «C'est plus une violence économique qu'une discrimination raciste», analyse un fonctionnaire.

Que faire pour éviter ça ? «Il faut leur donner une carte de séjour et un CDI à temps partiel», martèle Bernard Gleize (CGT). Ce n'est pas gagné. «Ils ne font pas l'effort de se battre, dit Louis Bretton (espace accueil aux étrangers). On ne peut pas le leur reprocher, vu leur situation d'inféodation. Ceux qui se révoltent sont ceux qui sont au bout du rouleau : accident du travail invalidant, écart de conduite après quinze ans à supporter le patron...»

«Si tu râles, t'es mort.» Quand enfin le corps dit non, quand le patron va les remplacer par des plus jeunes, certains demandent des comptes. Dangereux. Relever la tête, c'est perdre son job. Même pas besoin de les virer : ils restent au Maroc l'année suivante. C'est la règle : chaque année, l'employeur propose à l'administration les noms de ceux qui seront autorisés à venir la saison d'après. Morale de cette histoire qui n'en a guère : si tu râles, t'es mort. Alors bosse et tais-toi, on te l'avait bien dit. De toute façon, t'es mieux ici que là-bas.

Enfin, pas toujours. Le 4 août, un OMI est mort dans les Bouches-du-Rhône. Le tracteur s'est retourné sur lui. Il ne devait pas le conduire, normalement. L'exploitant a prétendu qu'il le faisait sans son autorisation. Et alors ? Qui va râler ? «Ils acceptent des conditions effroyables car ils en ont besoin. Mais ce n'est pas une excuse», dit Guy Marigot.

La révolte, Ahmed Fares, 44 ans, en a tâté. Il vit maintenant dans une caravane, sans eau ni électricité. OMI pendant quatorze ans, il voulait mieux. Il l'a dit. Embrouille avec le patron, qui crie à la trahison. Sombre avenir : en tant qu'OMI, Ahmed avait un toit, même sommaire, un salaire, même chiche. Là, il galère. Tombe plus bas. Quatre enfants au pays, à nourrir. Comment faire ? Dans les couloirs des prud'hommes, à Arles, mardi, un exploitant explose : «S'ils ne sont pas contents, qu'ils restent chez eux. On ne les oblige pas. Ils prient pour venir ici et après, à 55-57 ans, ils vous mettent aux prud'hommes, ils veulent le pactole.» Pour le secteur agricole, le département compte deux inspecteurs du travail et un contrôleur. Ça ne fait pas le poids (1). Surtout que, soupire un fonctionnaire, «il y a une collusion exploiteur-exploité» pour ne pas parler. Chacun y trouve son compte.

L'objectif aujourd'hui, pour certains exploitants, consiste à se débarrasser des permanents pour prendre des OMI à la place. L'OMI, ça travaille plus pour moins cher, et ça ferme sa gueule. «Souvent, c'est eux qui font tourner la boutique», résume Guy Marigot, de la Confédération paysanne. Du coup, il y a pire que les OMI : les saisonniers étrangers avec carte de séjour, qui deviennent une catégorie en dessous. «Ils ne font plus qu'écrémer les pics de travail, parfois pour une demi-journée, raconte Jean-Yves Constantin (CFDT). Au moins, les OMI, on leur assure le logement pendant huit mois, alors qu'eux doivent se débrouiller.» Certains de ces saisonniers logent au «gourbi» de Berre-l'Etang, près de Marseille. Un bidonville fait de caravanes à bout de souffle et d'abris de fortune construits avec des morceaux de serre. Souvenez-vous de tout ça ce soir, en croquant vos tomates.



(1) Deux inspecteurs sont morts, le 2 septembre à Saussignac (Dordogne), tués par un agriculteur qui refusait un contrôle sur les saisonniers

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